Mais l’analyse génétique ADN-Y/ADNmt n’est pas capable de déterminer au moins l’appartenance majoritaire d’un individu à une race et encore moins les taux plus précis de participation des divers types raciaux dans la structure génétique d’une personne.
Elargissons notre exemple : les médias mentionnent parfois que le Président Obama est Noir et parfois qu’il est métis. En vérité, si l’on considère son ascendance, il est métis, à peu près 50 % de Noir et 50 % de Blanc. Alors que, étant donné que sa femme est à peu près à 100 % de race noire, ses enfants peuvent être décrits comme appartenant à la race noire, puisque leur composition raciale les classe majoritairement parmi les Noirs : leur proportion d’héritage génétique est à peu près 75 % de Noir et 25 % de Blanc.
Une discipline scientifique ancienne est capable de déterminer l’appartenance majoritaire d’un individu à une race : c’est l’anthropologie. Par l’examen d’une série de caractéristiques physiques, l’anthropologie permet de classer un individu dans un groupe ou sous-groupe racial. Ainsi les experts en criminologie sont capables, par l’examen du squelette, de déterminer avec une forte probabilité quelle est la race dominante de l’individu.
L’analyse génétique autosomale permet également de classer un individu dans un groupe ou sous-groupe racial. La où l’anthropologie examine les caractéristiques biologiques macroscopiques, l’analyse génétique autosomale examine les caractéristiques biologiques microscopiques tout en apportant plus de précision.
Les médias font souvent la confusion entre les divers types d’analyse génétique et on peut se demander si cela n’est pas intentionnel, dans le but d’attirer avec des titres accrocheurs.
De sorte qu’on arrive aux interprétations aberrantes faites par les journalistes. Par exemple on voit débarquer une troupe de journalistes dans un village grec, au nord d’Athènes, pour déclarer aux habitants présents dans le café : « les analyses génétiques ont prouvé que vous êtes des Noirs ! ». Il y a eu, il y a des siècles ou des millénaires, un cas de métissage, dont la trace a été conservée dans la lignée directe des femmes ou des hommes, mais ces personnes sont pourtant des Blanc à plus de 99, 99999 % de leurs gènes. Seulement les journalistes ignorent ce fait – pour eux c’est important de faire du sensationnel en interpellant les gens devant les caméras par cette affirmation qui, tout en se référant à la science, n’est qu’une tromperie : « Malgré ce que vous croyez, vous n’êtes pas des Blancs, en vérité les analyses génétiques ont prouvé que vous êtes des Noirs ! ». Et pour confirmer leurs dires les journalistes présentent les résultats des analyses génétiques ADN-Y/ADNmt. Les journalistes devraient pourtant savoir que l’étude des haplogroupes paternels (Y-DNA) et maternels (MtDNA) ne peut pas déterminer le « type racial » dominant d’un individu ni même d’une population.
Nous avons mentionné qu’une analyse autosomale (qui prend en compte les 22 chromosomes non sexuels et pas seulement les lignées paternelle ou maternelle) permet de définir les différents groupes raciaux et de recouper en gros les travaux des anthropologistes. L’analyse génétique autosomale est donc capable de déterminer l’ascendance principale d’une personne. Ainsi, une personne née de père noir et de mère blanche verra très clairement dans son analyse environ 50 % de gènes de Noir (que les laboratoires dans leurs documents désignent souvent par « Africain sub-saharien ») et 50 % de gènes de Blanc (que les laboratoires désignent souvent par « Européen »).
Les techniques d’analyse sur le génome et de traitement statistique des données à partir des échantillons de populations étudiées ont été mises au point notamment par l’équipe du professeur
Masatoshi Nei (Pennsylvania State University). Parmi ses contributions, qui permettent la définition des groupes raciaux selon les critères génétiques, on peut citer les méthodes statistiques pour mesurer la distance génétique entre les populations (la distance génétique de Nei) et la méthode de reconstruction des arbres phylogénétiques.
Les diverses techniques mises au point par l’équipe de professeur Masatoshi Nei, et par d’autres scientifiques, ont été utilisées et complétées par des scientifiques dont les recherches concernent la génétique des populations dans des domaines variés, par exemple en médecine
[15].
Dès les premières études sur les groupes de populations basées sur l’analyse autosomale, dans les années 1990, la différentiation en groupes raciaux est apparue comme une évidence. Le graphe suivant – qui résulte d’une étude effectué par les chercheurs de l’équipe conduite par le professeur
Luigi Luca Cavalli-Sforza (Stanford University) sur les 9 principaux groupes raciaux (ici, pour les besoins de neutralité de l’étude, ces groupes sont classifiés à priori arbitrairement par leur origine géographique) – schématise le fait que les groupes raciaux sont de point de vue génétique à une certaine distance entre-eux et que les Noirs sont un groupe plus éloigné de l’ensemble des autres groupes. Si l’évolution biologique, cadencée par des mutations génétiques, se poursuivait de façon isolée on verrait dans quelques dizaines de milliers d’années se produire la séparation en deux espèces humaines.
Comme autre exemple d’étude basée sur l’analyse autosomale citons l’étude
« Worldwide Human Relationships Inferred from Genome-Wide Patterns of Variation » de 2008, qui à appliqué l’analyse autosomale aux représentants de 51 populations (ethnies) mondiales.
Les résultats de cette étude ont été schématisés sur le graphique suivant où on peut clairement distinguer sept groupes biologiques : Africains sub-sahariens, Moyen-Orientaux/Méditerranéens, Européens, Asiatiques du Sud/Centre, Est-Asiatiques, Océaniens et Amérindiens. Cela correspond globalement aux cinq « races » habituellement définies par les anthropologistes (Noire, Caucasienne, Mongoloïde (ou Asiatique d’Extrême-Orient), Australoïde, Amérindienne) avec une subdivision des Caucasiens en (Européens, Moyen-orientaux/méditerranéens et Asiatiques du Centre/Sud).
On constate sur cette représentation graphique que l’étude du génome a permis de mettre en évidence une certaine distribution des polymorphismes qui montre la proximité (ou l’éloignement) génétique entre les 51 populations (ethnies) qui ont fait l’objet de l’étude.
Sans doute dans le but de masquer, à l’intention du public français, la signification réelle des conclusions scientifiques, cette analyse a été commentée dans les médias français, de manière à ce que l’idée des races humaines soit éliminée, par :
« Humanité – Une seule race, mais sept groupes biologiques ». Pourquoi s’exclamer « Humanité – Une seule race » alors qu’en vérité
Homo Sapiens est actuellement l’unique espèce humaine, et c’est bien une espèce, et d’autre part pourquoi parler de « groupes biologiques », de « types humains », de « sous-espèces » etc. alors que cela recouvre toujours la notion bien connue de « races » ? Le titre correct aurait été :
« Humanité – Une seule espèce, mais sept groupes raciaux ».
Plusieurs sociétés commerciales proposent des analyses autosomales et, selon les moyens techniques dont elles disposent et selon les dépenses financières que l’on est prêt à consentir, elles peuvent aller plus ou moins loin dans le détail de l’analyse. Ces sociétés présentent le rapport d’analyse en donnant pour le DNA analysé au moins la part des trois principaux regroupements raciaux (Européen, Africain sub-saharien, Est-Asiatique) mais il est possible aussi d’obtenir la répartition plus fine par des sous-groupes raciaux.
La science génétique progresse et cerne de mieux en mieux la question des groupes raciaux humains. C’est un fait qui est délibérément évacué en France où les médias acceptent, sans tenter de le contredire, le dogme propagé par les néo-lyssenkistes que « les races humaines n’existent pas ».
Cette situation française, où les néo-lyssenkistes ont imposé leur dictature, explique qu’il y a peu d’ouvrages en langue française, accessibles sur internet, qui exposent – de façon compréhensible par un public large – comment la science génétique permet de déterminer l’évolution de la répartition raciale des groupes humains, du point de vue chronologique et géographique, et comment elle permet de déterminer la composition raciale d’un individu. Le lecteur anglophone, qui s’intéresse à la question de la génétique appliquée à l’étude des races humaines, pourra commencer à élargir sa connaissance en prenant comme point de départ le document
« Race and genetics ».
Dans
la partie 5
nous nous intéressons au métissage et à l’évolution des techniques scientifiques utilisées dans la détermination de l’appartenance raciale.